THEMES

lundi 2 septembre 2013

Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines




Je rêvais de dépaysement total, de plages paradisiaques et de plongées dans des eaux turquoises à la rencontre des tortues marines... Mon choix s'est porté sur ces îles, joyaux des Caraïbes : Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines

Quelques conseils dans cet article pour s'offrir cette destination avec un budget limité, loin du tourisme de luxe.

Transport : poste important du budget vacances, le choix du vol n'est pas une mince affaire tant l'offre est large. Après quelques recherches sur les comparateurs de vols tels que www.easyvoyage.com ou www.liligo.fr plutôt bien conçus (notamment parce qu'ils proposent un choix de dates flexibles), pensez à fouiner du côté de compagnies telles que www.corsair.fr qui proposent parfois des offres + intéressantes. J'y ai ainsi trouvé une promo pour aller-retour Paris-Sainte Lucie.

Quand on choisit de se rendre dans les îles, à moins de vouloir lézarder sur la plage d'un hôtel All inclusive pendant tout son séjour, il faut ensuite trouver un moyen de se déplacer pour découvrir ces petits morceaux de paradis. Forcément il n'y a pas 36 solutions pour les trajets inter-îles : l'avion ou le bateau. On préférera l'un ou l'autre selon son budget mais surtout selon le temps dont on dispose sur place.

Avion : plusieurs compagnies aériennes locales, des vols très courts relient quotidiennement les différentes îles pour un prix raisonnable, surtout s'il on réserve à l'avance. J'ai ainsi testé http://www.liat.com entre Ste Lucie et St Vincent puis www.svgair.com entre St Vincent et Canouan. Bémol pour la Liat : des retards très fréquents et des changements d'horaires de dernière minute.

Bateau : il existe aussi un service de ferry inter-îles avec un temps de trajet forcément plus long et des fréquences de rotations plus limitées, sauf pour rejoindre Bequia où l'on peut normalement compter sur plusieurs bateaux par jour depuis St Vincent avec www.bequiaexpress.com ou http://admiraltytransport.com/schedule/ (attention toutefois, des annulations sont possibles et les horaires soumis à changement !). Comptez une heure de traversée où vous pourrez côtoyer les locaux qui effectuent quotidiennement le trajet pour leur travail ou leurs études.

Logement : là aussi on peut éviter les complexes de luxe pour choisir des hôtels meilleurs marché, implantés dans un cadre malgré tout très agréable. Voici ma sélection, testée et approuvée :

Sainte Lucie
www.aubergeseraphine.com qui présente l'intérêt de situer à 5 minutes de l'aéroport, très pratique pour les vols tardifs ou matinaux. Demandez une chambre avec vue sur la baie.
- www.alize-inn.info au nord de Gros Islet, point de départ intéressant pour sillonner l'île, jolies chambres au calme (jusqu'au chant du coq), idéal pour se reposer après une journée de crapahutage.

Saint Vincent : le Paradise Beach hotel http://paradisesvg.com/, qui porte bien son nom... photos à suivre plus bas dans cet article.

Une idée d'itinéraire à travers le récit de notre voyage, mère & fille, d'une dizaine de jours :


Embarquement à bord du vol Corsair à destination de Fort de France. Un second coucou Air Antilles espress nous conduira 8 heures + tard jusque Sainte Lucie. 

Arrivées à l’aéroport GF Charles de Castries nous prenons un taxi jusqu’à l’Auberge Séraphine de l’autre côté de la piste d’atterrissage ! L’hôtel dispose de chambres relativement spacieuses dont certaines ont une jolie vue sur la baie où les petits bateaux de plaisance côtoient les gigantesques paquebots de croisière. 

Jour 1 :  SAINTE LUCIE



Nous découvrons (de jour !) le charmant décor qui entoure l’auberge Seraphine avec ses nénuphars en fleurs et ses aigrettes qui sautillent de feuilles en feuilles.  




Notre chauffeur de taxi « Macarius Monrose » est bien au rendez-vous à 8h pour nous promener toute une journée à la découverte de son île. Une adresse mail pour le contacter : anyandeverywhere@live.com
Nous traversons Rodnay Bay station balnéaire très chic et très prisée, puis prenons de la hauteur dans les jolis quartiers résidentiels qui surplombent Gros Islet. Les maisons colorées et sur pilotis rivalisent de beauté et offrent une vue imprenable à leurs habitants (à l’horizon Pigeon Island).

Nous faisons ensuite route vers le Sud de Sainte Lucie, par la côte Ouest, en direction de Soufrière. Arrêt photo à Marigot Bay. Théâtre d'un affrontement franco-anglais resté célèbre, cette anse située dans un écrin de cocotiers et de forêt tropicale est désormais un petit paradis pour les voyageurs privilégiés qui viennent y jeter l’ancre. 


Plus sauvage, Roseau Valley est la plus large plantation de bananes de l’île, elle est traversée par la Roseau River qui se jette ensuite dans la mer. On distingue aussi dans le paysage une distillerie qui transforme la canne à sucre pour produire du rhum. 


 

Un peu plus au Sud, Anse la Raye, joli petit village de pêcheurs avec ses maisons en bois peint et ses petits bateaux multicolores. Notre chauffeur s’arrête non loin de là pour nous acheter un pain local tout juste sorti du four et simplement garni de beurre… un délice ! Nous en ferons notre repas de midi !

Nous arrivons à proximité de Soufrière, les deux pitons s’élèvent dans la brume au-dessus de la ville. Petit Piton au nord et Grand Piton au sud, sont des anciens dômes de lave formant deux aiguilles escarpées plongeant dans la mer. A leur gauche on distingue les fumerolles du volcan dont on s’approchera un peu + tard. 


On commence par la visite du jardin botanique. Au bout du parcours se trouvent les Diamant Falls…




 

Ce moment bucolique est suivi par la visite guidée du site volcanique. La caldeira mesure cinq kilomètres de longueur, le centre volcanique de la Soufrière inclue les zones géothermiques de Sulphur Springs et des bouches éruptives. Je suis toujours émerveillée par ces endroits où l’on a un aperçu des entrailles de la terre. L’odeur de soufre est prenante, des marmites bouillonnent à quelques mètres de nous.



Macarius nous conduit ensuite sur un petit sentier de randonnée : « Tet Paul Nature trail » qui offre un panorama splendide sur le Sud de l’île, les pitons et Jalousie Bay. L’effort est récompensé à l’arrivée par une vue magnifique.


Nous finissons la journée par un bon moment de détente au creux d’une petite anse peu fréquentée où je me précipite pour ma 1ère sortie en snorkeling : masque, palmes et tuba reprennent du service ! 



La route du retour vers Castries est longue et tortueuse. On retraverse la ville animée de Soufrière. Un magnifique voilier mouille dans la baie...



Nouvel arrêt ravitaillement à la boulangerie locale puis détour par l’aéroport pour savoir à quel heure nous devons nous présenter à l’enregistrement le lendemain (verdict = 2H avant le décollage pour un vol d’à peine 30 minutes ! ! !). Nous prenons notre dîner à l’hôtel en profitant de la quiétude du port tout juste animé par quelques fêtards sur leurs bateaux.

Jour 2 :  SAINT VINCENT

Réveil hyper matinal vers 4h30 ! Notre vol Liat est à l’heure (fait apparemment très exceptionnel, comme nous le vérifierons au retour) mais comme nous n’étions pas assez nombreux à nous rendre à St Vincent ce dimanche, passage obligé par la Barbade. Cela nous fait voir du pays, enfin surtout de l’aéroport et récupérer un peu de monnaie locale pour ma collection ! On essuie une grosse pluie torrentielle éphémère.   


C’est donc seulement vers 11h que nous arrivons à St Vincent et les Grenadines. Petite précision géographique : l’archipel est composé d’une île principale, Saint-Vincent, qui représente la plus grande partie du territoire (344 km² sur 389 km²) et de 31 îles plus petites : les Grenadines.

Cet archipel, comme toutes les îles de la région-est des Caraïbes est d’origine volcanique avec un paysage typique où alternent des montagnes très escarpées et de profondes vallées, le tout recouvert d’une épaisse forêt tropicale. Saint-Vincent présente essentiellement des côtes de sable noir dû aux expulsions de lave, les autres îles offrent au contraire de magnifiques plages de sable clair aux eaux transparentes.

« Sam » (agence de taxi contactée depuis la France, contact: sam-taxi-tours@vincysurf.com) nous attend pour nous conduire au « Paradise Beach Hotel », non sans m’avoir fait une petite frayeur avant puisqu’il pensait que l’hôtel était déjà fermé à cette saison ! ! ! Nous sommes donc rassurées en arrivant à l’accueil de constater qu’il s’est trompé de plusieurs semaines ! Nous découvrons notre jolie chambre, idéalement située les pieds dans l’eau, avec une vue privilégiée sur Young Island depuis notre terrasse. 





Pensant prendre un poulet rôti - frites à midi, on se retrouve avec deux énormes assiettes d’un plat local trèèès copieux. Dans la gastronomie des Caraïbes, le rôti est en fait une crêpe de farine comme une tortilla mais en plus légère, remplie de divers aliments dont du poulet au curry. Impossible d’en venir à bout !

 A 14h, Lionel (un des chauffeurs de « Sam Taxi tour ») vient nous récupérer pour une balade de quelques heures à proximité de la capitale Kingstown. Cette ville, où vit ¼ de la population de l’île, a un caractère très britannique avec ses maisons victoriennes en briques du XIXè siècle, ses rues pavées et bordées d’arcades.

On commence par la visite du jardin botanique, le + vieux de la région puisqu’il date de 1765. Il s’est admirablement développé grâce à la fertilité de son sol, constitué d’alluvions volcaniques et rassemble toutes sortes de plantes exotiques qu’un guide local nous fait découvrir.
Il abrite également quelques espèces animales comme le perroquet de St Vincent, emblème de l’île.


 

On se rend ensuite à Wallilabou, le lieu du tournage de « Pirates des Caraïbes ». Des éléments de décor du film sont toujours présents. 
Ni Johnny Deep, ni pirate à l'horizon mais une tortue de terre monte la garde !


Et pour finir nous grimpons à Fort Charlotte, bâti en 1806 par les anglais en haut d’une falaise. Le fort n'a pas été construit pour protéger l'île d'éventuels envahisseurs mais pour surveiller les habitants de ces terres colonisées, c’est pourquoi ses canons sont tournés vers l’intérieur et non vers la mer. Il abrita également une prison réservée aux femmes. 


La vue est légèrement embrumée mais on distingue au loin l’île de Béquia où nous irons mardi, ainsi que le relief de St Vincent noyé dans l'épaisse fôret tropicale qui cache le volcan. 



Après cette nouvelle journée bien remplie, nous dînons à l’hôtel en admirant le coucher de soleil puis les lueurs des bateaux qui mouillent dans la baie, à la nuit tombée. Puis on s’endort bercées par le bruit des vagues.  



Jour 3 :  SAINT VINCENT

Matinée consacrée à la plongée sous-marine en ce qui me concerne et au fariente pour Maman ! Je pars avec un couple de jeunes suisses à bord du bateau de «Dive St Vincent » (
http://www.divestvincent.com/pour deux plongées d’exploration sur la côte Ouest de l’île. 


Retour ensuite à Villa beach, le centre de plongée est à une dizaine mètres de notre hôtel. Après le repas, j’ai la grande idée d’aller faire un peu de snorkeling le long des rochers qui bordent notre plage.



J’y trouve des espèces sympa à photographier… au milieu des oursins… auxquels je finis par me piquer ! Jolie tache bleue sous la peau et morceau d’aiguille en souvenir dans ma cheville ! Deux femmes de la police du tourisme s’acharnent alors à coup d’épingle à nourrice sur mon pied pendant qu’un jeune du coin me désinfecte avec… sa bouteille de rhum ! Ils insistent tous pour me convaincre que le meilleur remède reste l’urine et mon gentil secouriste va jusqu’à me proposer ses services que je décline poliment !Après ces émotions et une bonne douche, nous finissons donc sagement cette journée sur la terrasse de l’hôtel !  




Jour 4 :  BEQUIA



Sam vient nous récupérer à l’hôtel pour nous déposer aux docks de Kingstown où nous prendrons le ferry pour l’île de Bequia. Ces bateaux, qui ne sont plus de première jeunesse, brassent essentiellement une population locale qui fait l’aller-retour dans la journée, tout comme nous.



Un peu de houle, ça balance pas mal à mi-parcours ! Mais les côtes de Bequia se profilent vite à l’horizon et nous débarquons à Port Elizabeth au bout d’une heure de traversée.


Les premiers habitants de Bequia étaient les Indiens Arawaks qui furent suivis par les Caraïbes. À la fin du 16è sicèle, les Indiens s'allient aux esclaces fugitifs (les « Caraïbes noirs ») pour repousser avec succès les colons anglais et français.
Au début du 18è siècle, les Français mettent la main sur l’île de St Vincent toute proche et s'établissent sur Bequia pour la culture du coton, de l'indigotier, de la canne à sucre et la production de chaux. En 1763, le traité de Paris met fin à sept ans de guerre entre Français et Anglais et malgré un bref intermède français en 1779, Bequia passe aux mains des Britanniques. Des colons anglais, irlandais, écossais, portugais, asiatiques arrivent alors sur l'île et s'ajoutent aux Français déjà présents.

Un open-backed taxi (missionné par Sam) nous récupère à la descente du bateau et nous conduit tout d’abord sur les hauteurs de Fort Hamilton d’où la vue sur la baie Admiralty est splendide.



Puis nous traversons l’île en longeant les anciens champs de canne à sucre, autrefois la principale richesse de Bequia. Suite au départ des riches planteurs, les habitants les plus pauvres se sont reconvertis dans la pêche à la baleine. Après la 2nde Guerre Mondiale, Bequia se tournera vers le tourisme grâce à ses plages de sable blanc, ses récifs coraliens et sa forêt tropicale.

Nous aurons l’occasion d’admirer les villas d’étrangers fortunés un peu + tard dans la journée. Pour l’instant la priorité est la visite du « Old Hegg Turtle Sanctuary » ! Un passionné et ardent défenseur de la sauvegarde des tortues de mer a créé cette réserve.  


M. Orton King pourrait parler pendant des heures de son combat acharné pour protéger ces espèces menacées. Il surveille les œufs, recueille les bébés tortues à leur naissance et leur permet de grandir dans cet espace protégé des prédateurs (animaux mais malheureusement aussi humains). Il les relâche en mer au bout de quelques années, quand elles sont devenues moins vulnérables. Surtout il tente de faire passer un message auprès des jeunes générations pour qu’elles aient conscience de la fragilité de notre environnement et pour que nos enfants aient aussi la chance un jour de nager aux côtés de ces merveilleuses créatures.



Voici le lien vers le site internet de la réserve : http://turtles.bequia.net

Après ces moments intenses auprès de mon animal fétiche, nous remontons dans notre véhicule pour prendre de l’altitude au sommet de Mont Pleasant. Un panorama à 360° s’offre à nous.


Retour à Port Elizabeth, on passe par le marché où une dégustation de mangues et de fruits de la passion nous convainc d’en acheter davantage. Les couleurs et senteurs exotiques s’entremêlent…


Promenade le long de la baie en direction de la plage...
Nous qui pensions rapidement lézarder sur le sable, c’est en fait une marche plutôt sportive qui nous conduit jusqu’à Lower Bay beach.  












La route est très vallonnée et le soleil bien présent. Nous comprenons maintenant pourquoi le taxi avait proposé de nous y déposer, offre que nous avions courageusement déclinée ! Un Français en train d’arroser les fleurs de sa superbe résidence perchée au-dessus de la mer (et à qui je m’évertuais à parler en anglais) nous explique que la plage n’est plus très loin (mais qu’il faut s’attendre à une sévère montée au retour) ! Le paysage à l’arrivée est à la hauteur de nos espérances et valait bien ces quelques efforts.


Nous savourons la beauté des lieux pendant un long moment, aucune envie de repartir, tant pis pour le déjeuner ! Vu que le dernier ferry est à 16h30 et que le trajet retour jusqu’au port s’annonce encore + corsé qu’à aller, nous finissons tout de même par remballer nos serviettes de plage, sans grande motivation ! Finalement nous arrivons largement dans les temps et patientons sous les cocotiers en attendant le départ du bateau !

Le ferry se remplit d’hommes, de femmes, d’enfants,… d’animaux,… de camions, de matériaux,… se remplit trop ! se remplit tellement que tout le monde est appelé à descendre pour embarquer sur un autre bateau tout aussi vétuste mais plus grand !


La longue et méthodique procédure de chargement peut donc reprendre. Nous atteindrons le port de Kingstown, puis notre hôtel, peu avant la tombée de la nuit.


Jour 5 :  TOBAGO CAYS


Le grand jour est arrivé, le « T-Day » (Turtles Day !), motivation première qui m’avait incitée à choisir cette destination de voyage. Envie de revivre encore la magie d’une rencontre avec les tortues de mer, dans leur habitat naturel, comme au Mexique en novembre 2011. D’où d’intenses recherches pour localiser les endroits du monde où les probabilités de croiser mes amies sont quasi certaines. Les moteurs de recherche du web m’ont ainsi guidée vers les Tobago Cays où je pars aujourd’hui en excursion avec Fantasea Tour (http://www.fantaseatours.com/)

C’est parti pour 2 heures de navigation jusqu’à ce petit paradis maritime.



Avant cela nous récupérons une brochette de touristes friqués au Buccament Bay Resort », un superbe hôtel 5 étoiles dont le prix d’une nuit doit être à peu près équivalent au coût total de notre voyage ! Et j’exagère à peine…



Sur le trajet nous sommes accompagnés par des bans de poissons volants puis nous apercevons des baleines. On distingue tout d’abord leur présence grâce au jet d’eau qu’elles soufflent en approchant de la surface. Puis, brefs moments impossibles à photographier, mais pourtant inoubliables, quand la queue de ses mammifères immenses s’élève au-dessus de le mer avant de replonger vers les profondeurs.

Nous longeons ainsi les Grenadines : Béquia (visitée hier), Canouan (au programme demain), Mayreau (où nous ferons une halte au retour), avant d’arriver au niveau des Tobago Cays.

Les eaux deviennent tout à coup turquoises, presque translucides, des îlots de sable blanc émergent à l’horizon. La richesse de la réserve marine du récif de Tobago est l’une des + impressionnantes au monde, complètement inhabitée, cette zone possède un mouillage idyllique et constitue un rêve pour les plongeurs.


Pas besoin de bouteille d’oxygène ici, le rêve est à portée de palmes ! Pendant que l’équipage habille de gilets de sauvetage mes compagnons de voyage (prêts à flotter à la surface comme les tonneaux de rhum qu’ils ont déjà descendus), je me précipite à l’eau. 

Les fonds ne sont pas très clairs car couverts par les herbes qu’apprécient particulièrement les tortues à l’heure du déjeuner ! Les recherches commencent… toujours l’inquiétude qu’Elles ne soient pas au rendez-vous… Mais après quelques dizaines de mètres, la 1ère pointe le bout de sa carapace ! Je dégaine alors l’appareil photo, bien décidée à immortaliser cette fois nos retrouvailles.


Comme au Mexique, il s’agit de tortues vertes, l’espèce que je trouve la + jolie, par contre, dopées à je ne sais quelle algue locale, elles me semblent beaucoup plus rapides qu’à Akumal et donc plus difficiles à suivre.


Je suis la dernière à remonter sur le bateau, j’aurais bien passé ma journée ici, plutôt que de rejoindre Union Island où nous perdrons des heures inutiles au restaurant « L’aquarium ». Le service y fut d’une lenteur hallucinante (et aussi exorbitante que le montant de l’addition), même pour les membres de l’équipage antillais qui finirent par aller directement se servir en cuisine ! L’occasion cependant de goûter des tagliatelles à la langouste, spécialité de la région. 


Tout le monde à bord, cap vers Mayreau où nous ferons une petite escale. Il s’agit de la plus petite île habitée de l'archipel des Grenadines avec une superficie d'environ 4 km² et une population de 300 habitants.


Population qui a failli grimper à 301 personnes grâce à moi ! Partie, comme à mon habitude, faire un peu de snorkeling le long des rochers, lorsque je sors la tête de l’eau je réalise qu’il n’y a plus personne sur la plage et que le bateau s’apprête à repartir ! ! ! Je ne pense pas avoir nagé un jour aussi vite...


Deux heures de navigation plus tard nous atteignons St Vincent déjà plongé dans l’obscurité. Les lumières des hôtels et des bateaux de plaisance qui dévoilent leur intérieur, nous laissent contemplatifs.


Jour 6 :  CANOUAN


Réveil matinal pour se rendre à l’aéroport où nous attend notre petit avion Grenadines Air ! Ce vol quotidien relie St Vincent à Union, en passant par Canouan, notre destination d’aujourd’hui. Trajet assez folklorique loin de nos habitudes des gros boeings ! Elles sont où les hôtesses de l’air et les consignes de sécurité ? ? ? Nous avons quasiment les genoux dans le dos des pilotes qui font décoller avec brio notre petit coucou. 



C’est parti pour un magnifique survol de l’archipel.


Canouan signifie « l’île aux tortues » (importante zone de ponte). Elle mesure seulement cinq kilomètres et demi de long et deux kilomètres de large. Le Nord de l'île est montagneux, couvert de forêts et peu urbanisé. Le Sud est constitué d'une longue péninsule délimitant la baie de Charlestown où se concentrent habitations et infrastructures. Connue pour son complexe hôtelier le Raffles et son club de golf international le Trump, Canouan a l’une des plus longues barrières de récif des Caraïbes et des plages splendides.

Après avoir traversé le petit aéroport plein de charme avec son toit en palmes et ses murs en bois, un agent de maintenance nous appelle un taxi pour nous conduire sur un site de rêve face à la barrière de corail. Notre chauffeuse arrive, nous passons par la crèche pour déposer son petit garçon et parcourons quelques kilomètres tortueux. Nous aurions quasiment pu faire le chemin à pied mais pas facile à deviner quand on débarque sur l’île pour la 1ère fois. Surtout que le taxi nous dépose dans un endroit improbable de Friendship Bay, nous indiquant un sentier escarpé qui nous amène… là ! ! !



Plage déserte, sable blanc, l’océan et son dégradé de bleu jusqu’aux vagues qui viennent s’échouer sur la barrière de corail.




Après ma petite exploration habituelle avec palmes-masque-tuba, nous savourons des yeux ce superbe paysage jusqu’à midi.


Notre taxi vient nous récupérer avec deux autres de ses bambins, petit détour vers Charlestown qui nous permet de découvrir un peu les villages alentours. Elle nous dépose ensuite à proximité de l’aéroport, à Glossy Bay, pour déjeuner dans un resto (« The Thirsty Turtle ») implanté dans un endroit idyllique. Comme d’habitude le service s’éternise mais impossible de vraiment s’impatienter dans un cadre si magique.



On distingue bien à l’horizon, Mayreau, les Tobago Cays et Union. Baignade dans les eaux cristalines et fariente sur le sable chaud.  On quitte à regret ce merveilleux paysage, qui est, après mure réflexion, celui que nous avons retenu à la fin du séjour pour y construire notre résidence secondaire !

L’aéroport est toujours aussi calme, le scanner du contrôle des bagages est en panne et l’agent de sécurité captivé par son jeu vidéo. Il y a un petit bureau où tourne en boucle le tube du moment « Someone like you » repris en cœur par quelques employées invisibles. Un seul autre passager patiente avec nous dans l’unique salle d’embarquement, où il finit par s’endormir. Notre avion en provenance d’Union vient nous récupérer tous les trois et nous dépose un quart d’heure plus tard à St Vincent. 




Jour 7 : SAINT VINCENT - SAINTE LUCIE


Pour notre dernière matinée à St Vincent nous décidons d’aller faire des emplettes au marché et dans les échoppes de Kingstown. Lionel passe nous récupérer après le petit déjeuner et nous dépose dans le cœur animé de la capitale. Nous essayons de deviner ce que recèlent les étales de fruits et légumes toujours aussi hautes en couleurs.





Puis nous faisons le tour des petites boutiques où vient se ravitailler la population locale. Nous reprenons le taxi à proximité du grand centre administratif et du poste de police.


Déjà l’heure de récupérer nos valises et de retourner à l’aéroport où notre vol Liat pour Ste Lucie est reporté… à une heure indéterminée ! ! ! Au total nous patienterons 4 heures dans une salle d’embarquement bondée de passagers impassibles, apparemment habitués aux retards fréquents de cette compagnie.

Nous atterrissons donc à Castries en fin d’après-midi et rejoignons notre dernier hôtel : « Alizé Inn », à Mongiraud. Nous y sommes accueillies par Simon qui ne va plus nous quitter de la soirée ! Les chambres sont jolies, donnant sur une vallée verdoyante.


 

On rejoint notre hôte au bar où il nous sert un savoureux planteur. Simon nous propose ensuite de nous accompagner au célèbre « Friday night street party » de Gros Islet. Il nous attrape un mini-bus et on se retrouve quelques minutes plus tard autour d’un barbecue où grillent des produits de la mer fraîchement (on l’espère !) pêchés. On déguste aussi du conque, du poisson et du « caviar » (délicieux œufs de je ne sais quoi mais vraiment très bons !).

Puis on parcourt les petites rues jusqu’au cœur de cette fête hebdomadaire en plein air, où les touristes se mêlent à la population locale pour danser jusqu’au bout de la nuit. Je n’avais pas pris l’appareil photo, mais voici une idée de l’ambiance ! 


On se couche fatiguées et décidées à passer une bonne nuit d’un sommeil récupérateur… c’était sans compter sur un réveil ultra matinal (vers 4H) par le chant du coq ! Et bien sûr pas de touche « OFF » ! Je l’aurais bien plumé celui-ci !

Jour 8 :

Brouhaha francophone au petit déjeuner ! Cela fait tout bizarre après 10 jours d’une pratique intensive de la langue de Shakespeare ! Des Martiniquais sont venus passer la journée à Ste Lucie pour une sortie shopping et se restaurent ici après leur traversée maritime. De notre côté, nous faisons de nouveau appel aux services de Macarius Monrose pour découvrir cette fois l’Est sauvage de son île. Avant de s'enfoncer à l'intérieur de Sainte Lucie, notre guide nous montre une jolie vue sur Rodnay bay où mouillent des voiliers. 


Puis il nous promène sur les hauteurs de l'ïle où la côte devient + sauvage et escarpée vers le Nord. 


On pénètre ensuite dans la forêt tropicale, « The rain forest » justement sous une averse. La densité de la végétation est impressionnante. On traverse ainsi le cœur de Sainte Lucie jusqu’à la côte Atlantique en arrivant au village de pêcheurs de Dennery. Nous nous arrêtons au port avec sa criée et ses barques multicolores. Les maisons ont elles aussi des couleurs chatoyantes...


Notre chauffeur profite d’un arrêt photo...



... pour combler un petit creux au bord de la route avec… du boudin ! Il nous en propose mais notre courage culinaire s’arrêtera là ! 

On continue ensuite à sillonner la côte vers Vieux Fort en admirant au passage les magnifiques villas qui bordent la route. Les panoramas en chemin sont sublimes... Puis nous atteignons la plage souvent ventée comme le prouvent les palmiers... Dans la baie d’anse de Sables (Sandy beach), les kitesurfeurs s’en donnent à cœur joie. 


Nous traversons ensuite un quartier ghetto où la drogue, l’alcool et la délinquance sont rois, pour emprunter une route nous conduisant jusqu’au sommet du cap « Moule à chique » d’où le panorama à 360° est à couper le souffle.


Belle vue sur la réserve naturelle de « Maria Islands ». Ces petits îlots sont des sites protégés, lieu de nidification pour les oiseaux et de ponte pour les tortues, leur accès est très réglementé.

On s’éloigne ensuite un peu du Vieux Fort pour rejoindre Laborie et le site de « Morne le Blanc » d’où la vue est tout aussi splendide.



Il est déjà temps de remonter vers Castries, sans oublier au passage un petit ravitaillement au four d’un village, pour un bon pain chaud avec du fromage.



Nous demandons au chauffeur de nous déposer à Rodney Bay pour un peu de shopping et pour voir cette fameuse plage… qui ne nous fait vraiment pas rêver après les petits coins de paradis déserts découverts ces derniers jours. Ici les gros complexes hôteliers ont investi les lieux pour y construire une immense station balnéaire de luxe. On rentre à pied à l’hôtel, le chemin est vallonné mais la distance acceptable, surtout au soleil couchant.

Le soir on papotte autour d’un dernier planteur avec Simon qui refait le monde et nous expose sa vision de la France. Après ces considérations philosophiques, religieuses, politiques, économiques, sociales et culturelles (le tout en anglais, of course) + l’effet du planteur beaucoup plus corsé que la veille, les murs de notre chambre me semblent en mouvement et je m'effondre sans mal au fond de mon lit !

Jour 9 :

Notre séjour se termine aujourd’hui, les valises sont bouclées et nous retournons à Rodney Bay pour quelques dernières emplettes.



On commence par acheter nos provisions de midi au supermarché puis passons aux boutiques de souvenirs ! Macarius vient nous chercher un peu avant midi, on récupère nos bagages à l’hôtel et prenons la direction de l’aéroport. Nous n’avons jamais attendu un avion dans un cadre si agréable… sur la plage à déguster notre pique-nique improvisé.

 

On embarque ensuite avec Air Antilles Express jusqu’à la Martinique puis nous retrouvons notre avion Corsair pour Paris et ses… 4°C au sol !


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