THEMES

samedi 27 janvier 2018

L'oppidium d'Ambrussum

Pour voyager plusieurs milliers d'années en arrière sur les pavés de la Via Domitia à Villetelle... direction l'oppidium d'Ambrussum. Le site archéologique propose aux visiteurs un parcours de 2.3 km pour découvrir les vestiges au cours d'une agréable "balade romaine". Des panneaux indicatifs et un dépliant présentant les différents points d'intérêt sont à la disposition du public. Voici l'essentiel, également consultable sur : http://www.ambrussum.fr/


Les premières traces d’occupation du site datent du Néolithique (environs de 3 000 avant J.-C.). Les premiers occupants vivaient sous des tentes en toiles ou peaux sur armatures en bois et pratiquaient déjà l'élevage. La présence de plus de 500 outils ou éclats de silex sur 6 mètres carrés, de trous de poteaux, pierres de calage et de poteries retrouvés lors des fouilles, témoignent de leur présence. A la fin du IVème avant J.-C., des Gaulois, les Volsques Arécomiques, y créent une véritable ville fortifiée. Elle était entourée de puissants remparts et des tours, que l'on peut encore voir en partie. Sa superficie était de 5,6 hectares.

Le relais routier : " Vous êtes au niveau de la station routière construite vers 30 av. J.-C. Des installations de service pour les usagers de la route y ont été découvertes : auberges, bains à usage public, maison avec forge pour la réparation des attelages, relais de poste... "


La Via Domitia : " Sous vos pieds, la Via Domitia, qui reliait les Alpes aux Pyrénées. C’est la plus ancienne voie romaine construite en Gaule. La voie pavée, creusée de profondes ornières, constituait l’artère principale de l’agglomération. "



L'habitation du quartier sud :" Les habitations visibles sur la colline ont été construites vers 50 ap. J.-C. et abandonnées vers 100, en même temps que le reste de l’Oppidum. "

L'habitation du quartier nord :" Dans ce quartier très urbanisé, la fouille a permis de mettre au jour deux autres habitations à cour intérieure. 



Le rempart : " Vestige le plus ancien visible sur la colline, le rempart a été construit dès la création de l’agglomération gauloise. "



La porte sud : " C’est la seule porte conservée mais deux autres ont vraisemblablement existé à l’est et à l’extrémité nord du rempart. "

La place au portique : " Nous sommes sur la place autour de laquelle s’organisait la vie publique de l’agglomération gallo-romaine. "


Le pont Ambroix : " Cet imposant ouvrage d’art de près de 175 mètres de long comptait probablement entre 9 et 11 arches et permettait à la voie Domitienne de franchir le Vidourle. "


Se promener à Ambrussum c'est aussi plonger au coeur de la garrigue, mot qui tire son nom du chêne kermès, garric en occitan, arbuste très résistant à l'incendie et utilisé autrefois pour ses tannins. C'est la végétation typique liée au climat et au sol de la région languedocienne et de la colline d'Ambrussum. Typique des régions méditerranéennes, cette végétation façonnée par le feu, le surpâturage et l'activité humaine, a dû s'adapter aux importants contrastes saisonniers. La garrigue est une formation ouverte et buissonnante, maigre et clairsemée, où l'on retrouve plus de 700 essences différentes avec une prédominance de chênes, pins, cistes, genêts, arbousiers, lentisques, chèvrefeuille, romarin, salsepareille, thym... On déniche même une cache sur le parcours au pied d'un chêne blanc avec Marraine et une éolienne pour Parrain !